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Yerenely

11 août 2021. Clôturant près de 8 mois de préparation, le tour démarrera le 16 août 2021 à Lancy pour un périple de 12 jours.

Communiqué de presse
Lancy, août 2021

Lancy soutient le projet «Yerenely» qui fait découvrir la Suisse aux migrants

Clôturant près de 8 mois de préparation, le tour à vélo initié et piloté par deux collaborateurs de l’Hospice général est notamment soutenu par la Ville de Lancy ainsi que des personnalités telles que Tadesse ABRAHAM, athlète olympique.

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Invitation au départ du tour "Yerenely"

Lundi 16 août 2021 à 9h
Centre d'hébergement du Petit-Lancy, chemin du Bac 11
En présence de Madame Corinne GACHET, Maire de la Ville de Lancy

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Offrir des perspectives aux migrants

Depuis son arrivée en mars 2020 au sein du centre d’hébergement collectif du Petit-Lancy de l’Hospice général, Hacène OUAHMANE, assistant social particulièrement touché par la problématique des jeunes, tisse ce beau projet pour mobiliser les migrants sur la durée.

En constatant que les jeunes qui l’entourent ont un potentiel énorme mais qu’ils ne s’investissent pas au sein du centre, une idée originale s’est imposée à lui : un tour de Suisse à vélo ponctué de visites de sites emblématiques. Avec une préparation collective et exigeante, l’objectif était d’élargir leurs horizons au-delà de leurs projets individuels.

L’objectif ultime : favoriser l’intégration de ces jeunes migrants, parfois en manque de repères, en les incitant à découvrir le pays qui les accueille. Selon Hacène OUAHMANE, « cela va leur apporter beaucoup : un soutien moral, un objectif précis et des échanges constructifs. Ils n’ont jamais le temps de voyager. En traversant l’Afrique, ils n’ont pas regardé le paysage. Là, ils vont pouvoir voyager sans risque et prendre le temps de profiter. »

Un projet global sur le long terme

Outre une longue préparation physique avec l’athlète suisse Tadesse ABRAHAM, tout juste rentré des JO de Tokyo, les jeunes migrants sont invités à s’approprier pleinement le projet « Yerenely », mot en Tigrina, qui signifie « Merci ». En effet, l’esprit initial de la course consiste à remercier les différentes associations qui ont tendu la main à ces jeunes depuis leur arrivée en Suisse. Chaque jour, l’équipe portera un maillot à l’effigie d’une de ces associations.

Impliqués à chaque étape du projet (recherche de contenus pour les visites, de logements pour les étapes, etc.), Hacène OUAHMANE explique que « les jeunes sont contents et que maintenant que tout est prêt, ils se réjouissent de se lancer. »

Ce projet d’envergure, qui a démarré en janvier 2020, se concrétisera le lundi 16 août prochain, avec un départ à Lancy à 9h, au chemin du bac, 11. Le périple durera 12 jours et comprendra les étapes suivantes :

  1. Genève - Lausanne
  2. Lausanne - Yverdon-les bains Neuchâtel (en bateau)
  3. Neuchâtel-Berne
  4. Berne - Lucerne
  5. Lucerne - Thoune
  6. Thoune - Montreux 
  7. Montreux - Genève (en bateau)

Des partenaires locaux

La Ville de Lancy soutient le projet aux côtés de l’Hospice général, de l’EVAM (Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants), de Genève roule et des HUG. La police municipale, qui accompagnera les 19 cyclistes sur les premiers kilomètres, en a profité pour leur inculquer les règles en vigueur liées à la sécurité routière. Pour Corinne GACHET, Maire de Lancy, « l’implication de la police municipale dans ce magnifique projet illustre le rôle central et de proximité qu’elle occupe au sein de la communauté. »

Informations

Corinne Gachet, Maire de la Ville de Lancy / c.gachet@lancy.ch 
Jean-Pierre Gay, Chef de la police municipale / jp.gay@lancy.ch 
Anne Nouspikel, Directrice de la communication de l'Hospice général / anne.nouspikel@hospicegeneral.ch
Hacène Ouahmane, Assistant social / hacene.ouahmane@hospicegeneral.ch 

yerenely lancy

LE BILAN : 3 QUESTIONS à CORINNE GACHET, MAIRE DE LANCY 

La mairie de Lancy devient « faiseur de Suisses » ?

Lancy accueille depuis longtemps des migrants, qui sont parfois hébergés dans des centres installés sur le sol communal. Ces derniers sont donc au contact de la population locale, mais également de tous nos services municipaux. Nous faisons le maximum pour contribuer à leur bonne intégration à Lancy, mais aussi en Suisse. Lorsque des initiatives locales allant dans le même sens sont portées par d’autres entités, nous sommes ravis de leur apporter un soutien. C’est ce qui s’est passé avec ce projet porté par l’Hospice général, dans lequel nous n’avons pas hésité à nous impliquer.

Quelle forme a pris le soutien de Lancy au projet « Yerenely » ?

Les porteurs de ce projet avaient très opportunément décidé d’impliquer les jeunes dans son organisation. Ce sont eux qui ont contribué à en définir l’itinéraire, les haltes, qui ont fait les réservations et contribué à trouver les fonds nécessaires à sa concrétisation. La Mairie de Lancy les a mis en contact avec les travailleurs sociaux hors murs afin qu’ils puissent travailler dans une petite buvette installée dans le square Clair Matin et générer des recettes leur permettant de contribuer à l’acquisition de vélos. Le service de la Police municipale est intervenu auprès d’eux pour les sensibiliser aux règles de circulation à vélo. Nos agents les ont même escortés le jour de leur départ, le 16 août dernier ! Le service des Sports, qui contribue de longue date à favoriser l’intégration des jeunes au travers d’activités physiques, s’est lui-aussi impliqué à leurs côtés. C’est évidemment également le cas de notre service social qui a répondu présent à l’appel.

Quel bilan tirez-vous de tout cela ?

A l’échelle de la commune de Lancy, nous avons montré que nos services savaient travailler en transversalité et mutualiser leurs compétences pour atteindre un objectif commun. En outre, je pense que ce type de projets a le mérite de présenter le phénomène migratoire sous un autre jour. Cette expérience particulière a permis de mieux connaître l’histoire de ces jeunes. Ils ne parlent pas beaucoup de ce qu’ils ont vécu, mais on sait que le voyage qui leur a permis d’arriver jusqu’ici n’a jamais été très simple… Le gage d’une bonne intégration passe donc pour une part par ce genre d’initiatives. Le projet Yerenely a permis de souligner l’importance du travail des acteurs sociaux, mais aussi la nécessité d’impliquer dans ce processus des figures tutélaires de l’intégration en Suisse. Ceci a été le cas, ici, au travers de l’athlète Tadesse Abraham, qui a pris en charge leur entraînement depuis septembre 2020 et les a encore accompagnés à peine revenu des Jeux Olympiques de Tokyo. Cette expérience vient confirmer que l’intégration est un travail collectif, dans lequel chacun a une partition à jouer.