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Journée annuelle des entreprises 2019

Les dirigeants des PME, PMI et multinationales recensées sur la commune sont chaque année conviés à ce rendez-vous désormais traditionnel, abordant des thématiques fortes de l’actualité économique lancéenne et régionale.

Cette 20e édition portait sur le thème « Emplois du futur, perspectives et défis » (21 juin 2019, Grange Navazza, Centre de séminaires et conférences).

Intervenants

  • Giovanni Ferro Luzzi, Professeur d’économie à la Haute école de gestion de la HES-SO Genève et à l’Université de Genève
  • Me Xavier Oberson, Professeur à la Faculté de droit de l’Université de Genève
  • Mauro Poggia, Conseiller d’Etat
20e JAE
Une 20e édition sur le thème « Emplois du futur, perspectives et défis »

Rétrospective

Les emplois du futur : perspectives et défis

C’est sous cette thématique que s’est déroulée la 20e journée annuelle des entreprises lancéennes en juin dernier.

Giovanni Ferro Luzzi, professeur d’économie à la HES-SO et à l’Université de Genève a immédiatement planté le décor en mettant en exergue un sondage de la SSR de novembre 2018 qui indiquait que deux tiers des Suisses voient l’Intelligence Artificielle comme une menace pour l’emploi. Or ce qu’il faut comprendre, c’est que des tâches, voire des métiers, vont bel et bien disparaître sous l’effet de la numérisation et de la robotisation mais pas forcément les emplois. 

Où vont donc les emplois ?
Le moteur de création d’emplois réside dans l’innovation, la formation, la recherche et le développement. Il est constaté aujourd’hui que pour chaque nouveau « bon » job, il en est créé environ cinq autres dans les services. Et les pays les plus robotisés sont ceux qui ont le chômage le plus bas. En outre, les personnes qui ont des compétences élevées en mathématiques, sociales ou humaines seront celles qui s’en sortiront le mieux car ces compétences-là font défaut à la machine. Et à cet égard la Suisse est particulièrement bien placée.

De l’avis de Xavier Oberson, professeur de droit fiscal suisse à l’Université de Genève et avocat,  de nombreux secteurs de l’économie vont être impactés d’une manière ou d’une autre par l’avènement de l’Intelligence Artificielle, en particulier la banque, la médecine, le divertissement, le droit, l’hôtellerie, l’agriculture, etc., avec le risque d’une perte de substance fiscale. Ne devrait-on dès lors pas taxer les robots ? Pour cela, une personnalité juridique fiscale propre aux robots doit émerger. Et comment faire ? Faut-il les taxer sur la base des bénéfices provenant de leurs activités ou sur celle d’un salaire théorique ? Pour cela un cadre international est nécessaire. Autant dire des questions encore ouvertes !

Pour le Conseiller d’Etat Mauro Poggia, la population exprime, légitimement d’ailleurs, des craintes et des attentes face à l’évolution des emplois. Et de leur côté les entreprises sont préoccupées à trouver les compétences nécessaires, d’où la nécessité d’une formation évolutive. 
A l’Office Cantonal de l’Emploi, tout est mis en œuvre pour un accompagnement et un transfert de compétences. Le recrutement local à compétences égales est par ailleurs favorisé ce qui a pour effet d’apaiser le climat social. Diverses mesures financières sont également proposées pour un retour en emploi. Mais tout cela prend du temps.   

Très beau succès que cette 20e rencontre !
                            
Marco Föllmi
Conseil économique communal