Le 25 novembre, la journée internationale pour l’élimination des violences sexistes et sexuelles, rappelle que ces violences ne sont pas une fatalité: elles touchent principalement les femmes et les personnes LGBTIQ+, et leur élimination est une responsabilité collective. À Genève, le Canton, la Ville et un large réseau d’associations et d’institutions agissent toute l’année pour sensibiliser, former et accompagner les victimes.
Edition 2025
L’édition 2025 de la campagne «Violences sexistes et sexuelles: finissons-en!», qui se déroulera du 10 au 30 novembre, combine affichage public et plus de vingt événements: conférences, projections, ateliers, performances et formations. Le visuel de la campagne traduit cette responsabilité collective et s’adresse à toutes les personnes concernées: victimes, auteurs ou témoins. Ses différentes typographies et couleurs donnent voix à la diversité des expériences et rappellent que chacun-e peut agir.
Le site www.25novembre-geneve.ch, accessible toute l’année, est une véritable «boîte à outils». Il centralise ressources, informations et formations locales, pour que chaque personne puisse se sentir légitime et équipée pour prévenir les violences et soutenir les victimes.
Les chiffres de l’enquête Iceberg, menée par le BPEV, témoignent de l’ampleur du phénomène: 36% des femmes et 44% des personnes LGB ont subi des violences au travail, tandis que 77% des femmes et 85% des personnes LGB dans l’espace public. Les violences sexistes et sexuelles ne constituent pas des actes isolés: elles s’inscrivent dans un continuum, sont genrées et ont des conséquences lourdes. Les agressions les plus graves pour la santé des victimes se produisent dans les espaces privés: une femme sur cinq y a subi des violences ayant des répercussions sur sa santé mentale. Les auteurs sont majoritairement des hommes connus des personnes victimes.
La campagne appelle à agir: tout le monde peut se mobiliser, et chaque action, quelle que soit son ampleur, compte. Ensemble, finissons-en avec les violences sexistes et sexuelles !
Statistiques
L'enquête Iceberg permet, pour la première fois en Suisse, de mesurer l’étendue des violences sexistes, sexuelles, LGBTIQ+phobes et domestiques, leurs conséquences, ainsi que le niveau de prise en charge des personnes concernées. Réalisée par le BPEV, à partir d'un échantillon représentatif de la population adulte, elle offre un état des lieux sans précédent de la réalité vécue par les personnes habitant le canton de Genève.
Quelques résultats :
36%
des femmes déclarent avoir subi des violences sexistes et sexuelles au travail, et 77% dans l’espace public.
29%
des femmes ont subi des violences dans des équipes majorité à masculines, contre 12% dans des équipes majoritairement féminines.
75%
des femmes de 18‑24 ans ont vécu des violences dans l’espace public.
44%
des personnes LGB ont subi des violences de genre au travail, et 85% dans l’espace public au cours des 12 derniers mois.
28%
des femmes et 12% des hommes ont eu, à la suite de violences en couple, des troubles psychologiques.